Dans cet article les auteurs offrent une analyse originale de pratiques des tuteurs qui accompagnent dans le métier de nouveaux enseignants. Tâche difficile et vécue en solitaire, souvent exercée « comme on peut », le tutorat retrouve ici la place qu’il mérite parmi l’ensemble des dispositifs de formation des professeurs.

Face aux évolutions du métier d’enseignant et des conditions de recrutement, le rôle de tuteur en établissement est capital mais s’est complexifié. Cet article présente le travail d’un groupe de professeurs qui a décidé d’engager une réflexion sur cette mission peu étudiée et mal connue. Pendant plusieurs années, cette équipe a adopté un outil issu de la clinique de l’activité à savoir la méthode de l’instruction au sosie, au sein d’un collectif regroupant des tuteurs d’horizons variés. L’article montre comment ce collectif a aidé des tuteurs en questionnement face à cette fonction souvent exercée en solitaire puis il dégage quelques observations sur cette mission et son évolution.

STRUCTURE DE L’ARTICLE :
1. Introduction
2. Les origines
3. La mission de tuteur
4. Pourquoi choisir le cadre de la clinique de l’activité ?
4.1. Pourquoi le choix de la méthodologie de la clinique de l’activité ?
4.2. Pourquoi en est-il ainsi ?
4.3. Qu’est ce qui provoque cette diversité de choix professionnels ?
4.4. Comment intervient un collectif professionnel pour soutenir et développer l’activité de chacun ?
4.5. Pourquoi développer le pouvoir d’agir engendre de l’expérience professionnelle ?
5. Présentation de la méthode « instruction au sosie »
5.1. Les différentes phases de la méthode
5.2. Les questions durant la séance de consignes sont-elles préparées à l’avance ?
5.3. Comment se déroule la séance de consignes ?
5.4. Pourquoi le sosie utilise-t-il le « tu » pour poser ses questions ?
5.5. Pourquoi revenir sur l’instruction ?
6. Ce que nous avons dégagé de cette étude
6.1. Deux raisons principales pour lesquelles des tuteurs ont décidé de rejoindre notre groupe
6.2. Trois postures
6.3. Des gestes professionnels « impossibles »
6.4. Rôle psychologique
7. Une piste : le co-tutorat
8. Conclusion
Bibliographie