codisciplinarité
AUTRES DISCIPLINES
PEDAGOGIE
On trouve de multiples définitions de l’interdisciplinarité. En référence à l’étymologie, ce terme va désigner toutes formes de collaboration entre des disciplines constituées. Mais d’autres termes comme multidisciplinarité, pluridisciplinarité , transdisciplinarité , . vont être employés afin de distinguer les formes ou le degré de collaboration entre les disciplines (cf. Piaget 1972, L’épistémologie des relations interdisciplinaires, publié dans L’interdisciplinarité : problèmes d’enseignement et de recherche dans les universités, Paris, OCDE).
Nous reprenons ici la classification des formes d’interdisciplinarité basée sur le niveau d’intégration des disciplines (D’Hainaut, 1986, L’ interdisciplinarité dans l’enseignement général, étude à la suite d’un Colloque international sur l’interdisciplinarité dans l’enseignement général organisé à la Maison de l’Unesco du 1er au 5 juillet 1985). On retrouve aussi cette approche dans Dupuy, 2013, Co, multi, inter, ou trans-disciplinarité ? La confusion des genres. à qui nous empruntons sa définition ci-dessous de la codisciplinarité.
« La codisciplinarité concerne l’étude d’un objet à partir souvent de deux disciplines tellement imbriquées l’une à l’autre qu’il est impossible de procéder autrement : par exemple, on ne peut pas étudier la 2° Guerre Mondiale en histoire sans y associer la géographie, ou encore l’évolution des espèces sans tenir compte de l’influence de la paléontologie sur la géologie, etc. De nombreuses disciplines sont d’ailleurs enseignées sous ce double vocable : histoire-géographie, biologie-géologie, physique-chimie. L’Histoire de l’enseignement est là pour nous rappeler à quel point déjà certaines disciplines ne peuvent faire l’économie d’une sœur, d’une mère, aussi proche. Pour autant, d’un point de vue de la recherche purement disciplinaire, ces deux disciplines finissant parfois par n’en former plus qu’une seule, les résultats obtenus sont souvent limités, 2 certes intéressants, mais d’un apport épistémologique, conceptuel et méthodologique bien pauvre. Le seul intérêt réside dans le croisement des approches, mais en réalité cela n’apporte pas concrètement plus d’informations et de compréhension que ce nous possédons déjà. » (Dupuy 2013)