du Châtelet Emilie

ANALYSE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE

Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil (1706-1749), elle épouse le marquis du Châtelet en 1725. Elle est une physicienne et mathématicienne française.
Son père, qui appartient à la riche noblesse de robe, lui donne la même éducation qu’à ses frères aînés. Des précepteurs lui enseignent le latin, les mathématiques, les langues, le théâtre, la danse, . Surdouée, elle s’instruit avec passion et talent sur tous les sujets. Elle aime tout autant les robes et les bijoux. Son père organise un salon littéraire où elle rencontre Rousseau, Fontenelle , . Après son mariage avec le marquis du Châtelet elle aura trois enfants, puis ils mènent des vies séparées. En même temps qu’elle se passionne pour l’étude, elle mène la vie volage d’une femme riche de l’époque de la Régence.
Elle prend des leçons de mathématiques avec Maupertuis (qui devient quelque temps son amant), avec Clairaut , s’initie aux travaux de Newton (1727) dont elle entame la traduction, est en relation avec Bernoulli , Euler , Réaumur,.
En 1733, elle rencontre Voltaire qui, pendant son séjour forcé en Angleterre s’est passionné pour l’œuvre de Newton. Une relation amoureuse commence entre eux qui durera 15 ans. Voltaire, en disgrâce, doit quitter Paris, se réfugie au château de Cirey, en Lorraine, qui appartient à Emilie. Tous deux y passent plusieurs années, loin des mondanités. Ensemble ils travaillent sur des problèmes scientifiques et métaphysiques, réalisent des expériences scientifiques.
Emilie traduit Philosophiae Naturalis PrincipiaMathematica de Newton (traduction qui fait encore référence) et rédige des commentaires scientifiques pour lesquels elle travaille avec Clairaut. Dans la querelle entre Newton et Leipniz elle défend le parti de Newton. En 1744 la relation entre Emilie et Voltaire se transforme en amitié.

En 1746 elle rencontre le chevalier de Saint-Lambert (poète médiocre et vaniteux), qui devient son amant et dont elle attend un enfant. Elle fait rapidement enregistrer ses manuscrits à la Bibliothèque royale (fait exceptionnel à cette époque, surtout pour une femme). Elle meurt en 1749 des suites de son accouchement. Voltaire écrira à son sujet à Frédéric II « J’ai perdu un ami de vingt-cinq années, un grand homme qui n’avait le défaut que d’être femme, et que tout Paris regrette et honore »