Halley Edmond

ASTRONOMIE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE

Edmond (ou Edmund) Halley (1656-1742), astronome et ingénieur britannique.
Son nom est célébre par la Comète de Halley , dont il détermina la périodicité en 1682, mais ses travaux ont aussi porté sur bien d’autres domaines. Il a notamment un rôle dans les débuts de la démographie. Il est un des premiers à avoir fait et publié, en 1693, des calculs statistiques à partir d’une table de mortalité. Cette étude indique les risques de mortalité à chaque âge, les chances qu’il y a pour qu’une personne de tel âge vive jusqu’à tel autre âge, et comment faire une estimation de la valeur des rentes viagères.
Son enfance se déroule dans un village des environs de Londres où son père a fait fortune dans la fabrication du savon, suite à l’épidémie de peste dont une conséquence avait été de développer le goût de l’hygiène corporelle. Très jeune il s’intéresse à l’astronomie, fait ses études dans l’une des meilleures d’Angleterre, puis en 1672, il entre au Queen’s College d’Oxford et est remarqué par ses brillantes aptitudes.
En 1675, il signale des erreurs dans les tables officielles des positions de Jupiter et de Saturne et il publie son premier article scientifique dans la revue de la Royal Society. Il quitte alors Oxford sans même passer son diplôme, et va en mission (1676) dans l’île de Sainte-Hélène dresser la première carte du ciel austral, il rapporte aussi d’importantes observations (l’influence de la latitude sur la période des horloges à balancier, un recensement de nébuleuses encore jamais observées par les européens). Il publie en 1679 son Catalogus stellarum australium.
En 1690, il réalisa une cloche de plongée lui permettant de se maintenir sous l’eau avec cinq compagnons, pendant plus d’une heure et demie.
En 1698, il est chargé d’une mission océanographique et parcourt l’océan du 50° Nord au 52° Sud, il effectue de nombreuses observations (notamment sur les variations du compas), étudie la circulation atmosphérique (en particulier les alizés), les courants océaniques, il établit une carte détaillée de la déclinaison magnétique et la première carte météorologique. Il s’intéresse aussi aux animaux aquatiques.
Au contact d’Isaac Newton , il s’intéresse à l’influence de l’attraction d’une comète sur le niveau des océans et aux conséquences d’une collision d’une comète avec la Terre.
Esprit curieux, il étudie l’histoire romaine, les mécanismes d’horlogerie. Il traduit de l’arabe le septième livre de la Collection mathématique de Pappus d’Alexandrie et les deux livres du traité d’Apollonius de Perge Sur la section de rapport, que l’on croyait perdu, puis propose une reconstitution du livre perdu d’Apollonius intitulé Sur la section d’aire.
Ce qui a principalement contrinué à la célébrité de Halley est l’étude des comètes . A son époque, l’opinion officielle était que les comètes sont des phénomènes imprévisibles, considérés comme des signes divins et dont l’orbite, parabolique, n’effectuaient qu’un seul passage devant le Soleil.
Il observe la comète de 1680, Jean-Dominique Cassini lui fait part de sa théorie : c’est la même comète que celle observée par Tycho Brahé en 1577, ce que Halley démontrera plus tard. En 1682, il prend quelques notes sur la comète qui allait porter son nom. En août 1684 il rencontre Isaac Newton. Ensemble, en s’appuyant sur toutes les observations connues et sur la loi de la gravitation, ils démontrent que les comètes doivent avoir les mêmes orbites que les planètes.
En 1705, Halley publie Synopsis de l’astronomie des comètes, et dans lequel il prédit scientifiquement le retour de sa comète pour Noël 1758, prophétie qui ne souleva aucun enthousiasme sur le moment mais lui valu la gloire posthume à partir du 25 décembre 1758