système de Ptolémée
géocentrisme de Ptolémée
ASTRONOMIE
HISTOIRE DES SCIENCES
Ptolémée , au IIe siècle, marque le sommet de l’évolution de la science astronomique de l’antiquité. Ptolémée perfectionne la théorie des épicycles (les planètes tournent sur des roues qui parcourent un cercle appelé déférent), effectue un travail d’observations, de calculs et de compilation de résultats antérieurs, laissant une œuvre en 13 volumes sur l’astronomie appelée la Grande Syntaxe. Traduite en arabe et diffusée sous le nom d’Almageste , cette œuvre aura une influence considérable sur l’astronomie des siècles suivants. Elle décrit notamment en détail les mouvements des planètes dans le modèle géocentrique.
Afin de mieux rendre compte des observations, Ptolémée va modifier légèrement le modèle antérieur en introduisant la notion de point équant. L’équant est un point excentré duquel on voit la planète décrire une trajectoire avec une vitesse angulaire constante. Il introduit également l’excentrique, un épicycle inversé sur lequel tourne le centre du déférent. La Terre se trouve, elle, au symétrique de l’équant par rapport au centre de l’excentrique. Dans l’explication de la trajectoire de Mars par Ptolémée le soleil décrit une trajectoire circulaire de centre Os, Mars une trajectoire circulaire de centre Om. Les droites (Om-Mars) et (Os-Soleil) restent toujours parallèles entre elles. Ce modèle, qui permet de mieux considérer les variations de vitesses des planètes, ne place donc plus la Terre en son centre mais un point « imaginaire » ne correspondant à l’emplacement d’aucun objet céleste. Grâce à cette nouvelle conception, Ptolémée obtient un accord bien meilleur avec les mesures les plus précises.
Ptolémée se borne à donner une exposition et des calculs géométriques des positions et mouvements observés et déduits, sans donner d’explication physique aux mouvements. Il précise toutefois que « les astres nagent dans un fluide parfait qui n’oppose aucune résistance à leurs mouvements ». Il ne reprend donc pas à son compte les sphères de cristal d’Aristote, contrairement à une idée reçue.