unités anciennes de mesure
aune
doigt
empan
lieue
ligne
palme
perche
pied
pouce
toise
denier masse
grain
gros
livre
once
coude
unités anciennes de longueur
unités anciennes de masse
unités anciennes de capacités
unités anciennes de volume
boisseau
sétier
picotin
litron
velte
muid
tonneau
HISTOIRE DES SCIENCES
Il y a eu des systèmes d’unités de mesure depuis l’Antiquité : Egypte, Mésopotamie, Grèce, Rome, souvent en lien (en ce qui concerne les longueurs) avec l’étalon datant du 3e millénaire, appelé coudée de Nippur (ou Nippour), du nom du site où il a été découvert. On connaît aussi la canne des bâtisseurs qui a servi aux architectes de l’Egypte ancienne au Moyen-Age.
Les unités font souvent référence à des parties du corps (pied, pouce) ou à des objets (perche, grain). Elles étaient donc variables selon les pays et même les régions, notamment en France sous l’ancien régime les unités de mesure pouvaient varier d’une ville à l’autre tout en portant le même nom.
La toise correspond toujours à six pieds français soit 1,949 m.
Si aujourd’hui cette unité de longueur n’est plus utilisée, l’usage du terme « toise » demeure pour désigner un instrument de mesure des tailles : une règle verticale graduée, le long de laquelle glisse un curseur pour mesurer la taille des hommes et des animaux.
Le système métrique , établi lors de la Révolution Française remplace les mesures anciennes par un système uniforme. Au cours du 19e siècle, il s’imposera progressivement en France, dans de nombreux pays et dans le domaine scientifique. Cependant certains pays utilisent encore d’autres unités (comme les unités anglo-saxonnes) et certains secteurs d’activité utilisent des unités spécifiques (mille marin, baril de pétrole, point typographique, .).
Les principales unités de longueur de l’Ancien Régime sont le point, la ligne, le pouce, le pied-du-roi, la toise, la perche, l’arpent, la lieue. Le pied-du-roi est environ 32,5 cm, ces unités sont (plus ou moins) dans un système duodécimal (1 pied = 12 pouces, etc.). Il y avait aussi l’aune, surtout utilisée pour les tissus.
Les unités de superficie se déduisent de celles de longueur : pied-carré, toise-carrée, perche-carrée, vergée (en anglais rood, toujours utilisée), acre (1 arpent-carré).
Les unités de volume ne sont pas les mêmes pour les liquides et pour les matières sèches. Pour les premiers : pouce-cube, roquille, posson (ou poisson), demiard, chopine, pinte (la pinte française était environ 0,95 l alors que la pinte anglaise est environ 0,5 l), quade, velte, pied-cube, quartaud, feuillette, muid, pipe. Pour les matières sèches, les unités sont le litron, le quart, le boisseau, le minot, la mine, le setier, le muid, la toise-cube, le pied-cube. Pour compliquer encore les choses, le rapport entre ces mesures dépendait des matières considérées, par exemple le muid de blé contient 144 boisseaux alors que le muid d’avoine en contient 288 ! Sans parler des différences entre les régions.
Les poids de marc (qui s’empilent dans la pile de Charlemagne) constituent un système d’unité de masse, l’unité principale étant la livre (environ 490 grammes). Les noms des unités sont la prime, le grain, le denier, le gros, l’once, le quarteron, le marc, le quintal (environ 50 kg), le tonneau (environ une 1000 kg) et le talent (masse d’eau contenue dans un pied-cube).
Beaucoup de métiers utilisaient leurs propres unités, tels les orfèvres (once troy qui n’est pas l’once de Paris, estelin, maille ou felin), les imprimeurs (le point typographique a beaucoup varié au cours du temps), les fontainiers (le pouce d’eau ou pouce des fontainiers, correspondant à 15 pintes d’eau par minute).
Pour les produits de l’agriculture que l’on peut réunir et attacher avec un lien, l’unité la plus répandue était la botte, de contenance arbitraire et variable. Si certains légumes sont toujours vendus en bottes (asperges, carotte ou blettes) les bottes ou les gerbes de paille qu’on regroupait en meules ont été remplacées par des ballots qui peuvent dépasser 500 kg.
On peut aussi citer le journal : surface qu’on laboure dans la journée, le picotin : quantité d’avoine que l’on donne à un cheval.
Certaines de ces unités perdurent, soit dans des domaines spécifiques, soit dans certains pays.
Certains de ces noms sont passés dans la langue courante, mais en s’éloignant souvent de la référence à l’unité qu’ils recouvraient.
(voir http://www.apmep.fr/IMG/pdf/S_e9rie_5-2_Unit_e9s_de_mesure_e0_travers_les_e2ges.pdf