Professeur dans une classe de seconde de niveau général faible, et après une séance de concertation avec le professeur de français où il s’était avéré que les élèves avaient d’énormes difficultés et lacunes pour tout ce qui est expression orale et écrite, l’auteur décide, en accord avec le professeur de français d’organiser des séances d’aide individualisée « français-mathématiques ». Une séance préliminaire est consacrée aux problèmes d’expression et de traduction de consignes. Les réponses erronées ont conforté les deux enseignants dans la nécessité de poursuivre la démarche en faisant travailler les élèves sur la compréhension et l’argumentation à partir de poèmes extraits d’Euclidiennes de Guillevic qui sont des descriptions de figures géométriques. Les poèmes sont distribués aux élèves, sans figure. Les élèves doivent découvrir la figure décrite. Le professeur de français insiste sur les deux types de raisonnements attendus, déjà vus en français dans des textes argumentatifs et auxquels ils ont recours dans les démonstrations mathématiques. L’article donne des exemples de raisonnements proposés par les élèves. Trois séances ont permis de voir les progrès des élèves dans la production de raisonnements pour une meilleure compréhension des deux modes de raisonnements pratiqués (inductif et déductif). Le rapprochement des deux disciplines a suscité un vif intérêt chez les élèves et favorisé une participation et une interlocution remarquables, plus difficiles à obtenir avec un travail habituel.
En annexe, le bilan de l’ensemble des séances suivi par la description de la séance préliminaire, l’ensemble des poèmes proposés et quelques figures et définitions de base pour mettre les élèves sur la piste.