Ce texte présente les résultats d’une recherche s’appuyant sur la mise en oeuvre d’une même séquence didactique dans une classe de l’enseignement spécialisé et une classe de l’enseignement ordinaire. Ce texte présente une étude des effets de deux contraintes didactiques sur l’enseignement de la multiplication dans une classe d’enseignement spécialisé. Les deux contraintes sont d’un part l’échec, qui se décline en échec préalable, échec effectif et échec potentiel, trois composantes qui jouent un rôle beaucoup plus important que dans l’enseignement ordinaire, et d’autre part le temps didactique qui possède en enseignement spécialisé une grande capacité d’étirement, et ne joue pas le rôle d’organisateur de la programmation des apprentissages d’autre part, ceci étant dû en particulier à l’omniprésence des contraintes liées à l’échec potentiel. L’auteur note en outre que la distance entre la méthode officielle et la méthode spécifique construite par l’enseignant donne un poids plus important à la « théorie personnelle de l’enseignant » au sens de Mante et Arsac.