Actes du séminaire national de didactique des mathématiques 2006. Processus contractuels dans le traitement d’un problème d’agrandissement de distances. Eléments d’une modélisation de l’action conjointe professeur-élèves. p. 169-214.

Résumé

Cet exposé se situe dans une perspective de modélisation des gestes didactiques observés en situation ordinaire d’enseignement et d’apprentissage. Les données sur lesquelles les auteurs travaillent trouvent leur origine dans un ensemble de recherches plus vastes qui s’attachent à déterminer la place, la fonction et la gestion didactique de la notion d’échelle dans des enseignements de géographie et de mathématiques à la fin de l’école primaire et au début du secondaire (thèse en cours de V. Chiesa Millar ; Projet Ecole & Sciences Cognitives 2003). Plus particulièrement, cet exposé se propose de développer une analyse didactique de l’action conjointe du professeur et de ses élèves (sixième année primaire – Genève) dans le cas du traitement d’un problème d’agrandissement de distances, représentées sur des cartes géographiques. Cette étude prend appui sur le modèle de l’action du professeur (au sens de Sensevy, Mercier et Schubauer-Leoni, 2000), en le revisitant pour prendre en compte ce que les auteurs appellent l’action conjointe professeur/élèves. Pour ce faire, ils tentent d’articuler différents niveaux d’analyses dont l’analyse a priori du problème, le synopsis de l’activité effectivement observée, les systèmes d’attribution de connaissances qui existent entre les différents acteurs dans l’activité didactique, mais également dans les entretiens réalisés en amont et en aval de l’observation en classe. A l’aide des catégories mésogenétiques, topogenétiques et chronogenétiques de description du fonctionnement du contrat didactique, le but est de mettre en évidence de quelle manière s’opère la construction d’une référence conjoncturelle pour l’action conjointe de l’enseignant et de l’élève. Parmi les objets venant à exister dans les interactions, quels sont ceux qui se constituent en « traits pertinents » pour le professeur ? pour les élèves ? Quels sont ceux qui sont le siège de « contradictions » ? Les tentatives de réponses engageront inévitablement une réflexion sur la nature des objets constitutifs du processus mésogénétique observé : sont-ils constitutifs d’un système porteur d’une organisation mathématique effective ou du moins potentielle ? Le corpus sur lequel les auteurs travaillent devrait rendre visible les topos différenciés de certains élèves par rapport aux objets et aux systèmes de tâches mis à la disposition de tous par le professeur, mais également la construction chronogenétique du professeur qui, au fil de la séance, se nourrit d’une partie des micro-histoires différenciées naissant dans les groupes d’élèves visités au fil de la séance.

Notes

Texte d’une communication figurant dans les Actes du séminaire national de didactique des mathématiques 2006.

Données de publication

Éditeur IREM de Paris, Association pour la Recherche en Didactique des Mathématiques (ARDM) Paris , 2007 Format A4, p. 169-214 Index Bibliogr. p. 207-210

ISBN 2-86612-284-4

Public visé chercheur, enseignant, formateur Niveau 3e, 4e, 5e, 6e, collège, école élémentaire Âge 10, 11, 12, 13, 14, 6, 7, 8, 9

Type chapitre d’un ouvrage Langue français Support papier

Classification