Les auteurs se proposent, dans cet article, de rendre compte de certains éléments d’une recherche effectuée en réponse à un appel à projets du PIREF (Programme Incitatif de Recherche en Education et Formation) sur l’enseignement et l’apprentissage de la lecture et des mathématiques au Cours Préparatoire.Ils décrivent tout d’abord brièvement les grandes lignes de la recherche, qui reposait sur :
– l’étude in situ, directement dans les classes, des pratiques d’un certain nombre de professeurs (quinze la première année, sept la seconde année (déjà étudiés la première année), répartis en Bretagne, à Marseille, à Toulouse, et à Vence)
– l’évaluation des progrès des élèves des quinze classes étudiées in situ la première année (auxquelles se sont ajoutées deux classes supplémentaires non étudiées in situ), et des élèves de cent dix classes la seconde année (les élèves de certaines classes étudiées in situ cette seconde année étant inclus dans cette même évaluation)
– la mise en rapport, grâce à un questionnaire de descriptions des pratiques renseigné par les professeurs (aussi bien ceux étudiés in situ la première et la deuxième année que ceux dont les élèves ont été évalués la seconde année), des résultats obtenus par les élèves et des pratiques déclarées par l’ensemble des professeurs enquêtés.

Puis l’article se centre sur certains résultats de la recherche et sur les questions qu’ils soulèvent, notamment :
– le risque d’évanouissement des savoirs en mathématiques en CP
– l’opposition spécifique/générique, visible par exemple dans le fait que les professeurs peuvent faire progresser leurs élèves en lecture et pas en mathématiques
– l’importance décisive du langage et des outils sémiotiques dans l’activité mathématique au CP
– l’importance méthodologique d’une analyse a priori approfondie
– la nature de l’efficacité d’un enseignement en mathématiques et de la mesure de cette efficacité.