L’article fait le point sur l’outil informationnel constitué par les banques de données. Associé à la montée en puissance des technologies nouvelles de traitement et de communication de l’information, ce type d’application informatique, comme l’écrivent les auteurs : « touche à retardement le système éducatif. … Persuadés de son intérêt pour le système éducatif, il a semblé opportun de mouler la problématique générale de ce phénomène technique à la problématique de l’éducation et particulièrement de la transmission et l’acquisition du savoir. » Bien que différents dans leur finalité, leur contenu, leur modalité opératoire de fonctionnement, les applications mentionnées dans l’article participent par contre de la même démarche d’organisation et de structuration classifiante de l’information. Sont successivement présentées :
– la banque DIDAC (Dispositif télé-Informatique de Documentation pour l’accès aux Connaissances), banque de ressources documentaires conçue par D. Gilis (INRP) et réalisée par C. Athénour (GROUPE 06, Université de Nice). Cette banque a pour but de diffuser auprès de la communauté éducative (enseignants de tous niveaux, formateurs, élèves-maîtres) et la communauté scientifique, les résultats des recherches menées dans divers champs disciplinaires ayant pour objets d’étude en partie ou en totalité l’acquisition et la formation des connaissances mathématiques, les phénomènes de divers ordres (scientifique; culturel, social, historique, etc.) liés à l’enseignement des mathématiques. Les domaines de recherche prises en compte sont la didactique et la pédagogie des mathématiques, la psychologie de l’apprentissage et du développement des connaissances logico-mathématiques. Par ailleurs, sont intégrées dans la banque des données issues de l’histoire et de l’épistémologie des mathématiques. D’autres disciplines sont en mesure d’apporter des éclairages pertinents et révélateurs concernant les phénomènes touchant par exemple le fonctionnement interne du système symbolique des mathématiques (sémiologie), à la transmission sociale et culturelle des connaissances (sociologie et anthropologie).
– la banque BRUYERE mise au point par D. Boisnard (CATEN) et qui est dévolue à l’apprentissage et à l’évaluation des connaissances des élèves de collège concernant le champ conceptuel de la proportionnalité. Cette banque comprend trois modules : a. EXOMA : dont la « fonction documentaire est de fournir des énoncés d’exercices et de problèmes ». b. EVAMA : qui assure « une fonction d’évaluation en fournissant des tests comprenant des exercices chaînés et débouchant sur un bilan diagnostique et une prescription globale c. OTOMA : module servant à guider le travail autonome, le chaînage des exercices étant sous la dépendance des réponses fournies par l’élève
– la contribution de F. Tréhard, intitulée « Typologie de logiciels et enjeux didactiques » et qui a pour but : « de contribuer au développement d’une problématique de l’informatique-outil en mathématique à l’école élémentaire. » . Cet objectif répond à un besoin de clarification des fonctions des divers logiciels disponibles et à la nécessité d’une meilleure compréhension de leurs spécificités pour l’enseignement en particulier des mathématiques.
– La conclusion, due à A. Le Meur, vise à synthétiser les dimensions caractéristiques de ces systèmes d’information : les banques de données constituent un cumul organisé d’informations. Les banques de données ont un rôle à jouer dans a. les dispositifs d’enseignement b. la situation d’apprentissage