Actes du Colloque EMF 2018. Voir les autres disciplines dans leurs rapports avec les mathématiques : les avantages de l’histoire. p. 3-19.

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Auteur : Dhombres Jean

Résumé

Pour permettre un regard large sur les liens entretenus par les mathématiques avec les autres disciplines, et disposer d’un miroir par ce biais, l’auteur se charge de trois « cas » bien différents qu’il considère au nom d’un même principe : voir des mathématiques ailleurs qu’en mathématiques. Le premier cas, de loin le plus développé, concerne la musique qui fut longtemps enseignée comme une science pratique de type mathématique avec le maniement de certains rapports d’entiers, et qui fut radicalement repensée au XVIIe siècle grâce à la notion de fréquence et à la théorie mathématique des cordes vibrantes. Elle est ensuite gérée par une équation aux dérivées partielles inventée par Jean d’Alembert un peu avant 1750, mais véritablement « comprise » par l’intervention de Fourier avec l’équation de la chaleur. Un tel changement de domaine ne manque pas d’étonner. D’autre part, j’envisage l’astrologie, tenaillée entre une description purement géométrique des « influences » et la causalité matérielle de celles-ci ; il suffira de présenter la réfutation par Kepler qui fournit une bonne approche sur ce que la mathématique ne peut pas défendre. Ce texte se termine en forme de conclusion par le calcul, une activité qui fait peut-être la spécificité des mathématiques en tant que science, et présente le « calculable » à partir de la machine de Turing, et ce que nous apprend la pratique de l’informatique, une discipline qui n’est pas mathématique.

Abstract

To allow a broad look at the links maintained by mathematics with different disciplines, or even to get a mirror image from other disciplines, I take care of three « cases » that I consider in the name of a single principle: see mathematics outside of mathematics. The first case concerns music, which was long taught as a science of mathematical type with the handling of some ratios of integers only, and which was radically redesigned during the seventeenth century thanks to the notion of frequency and then to the mathematical theory of vibrating strings. It is managed by a partial differential equation invented by Jean d’Alembert shortly before 1750, but truly « understood » by Fourier’s intervention with the equation of heat. This change of domain sounds rather astonishing. On the other hand, I consider astrology, which had to work with a geometrical description of influences and material causal explanations ; so I just present the refutation by Kepler, which provides a good precision about what mathematics cannot be used to. The conclusion is about computation that perhaps provides the specific character for mathematics among the various sciences. I present what is « computable » according to the Turing machine, and what teaches the practice of computer science, a domain that does not lie within mathematics.

Notes

Chapitre des Actes du Colloque EMF 2018.

Données de publication

Éditeur IREM de Paris Paris , 2019 Format A4, p. 3-19 Index Bibliogr. p. 18-19

ISBN 2-86612-391-3 EAN 9782866123918

Public visé chercheur, enseignant, formateur

Type chapitre d’un ouvrage Langue français Support papier

Classification