La langue française semble présenter beaucoup d’anomalies dans la dénomination des nombres : pourquoi treize, quatorze, quinze puis dix-sept, dix-huit ? Pourquoi cinquante, soixante, puis soixante-dix, quatre-vingts ?
Dans ce texte, l’auteur essaye d’étudier l’origine de ces dénominations et de voir si ces anomalies (ou d’autres) se produisent également dans d’autres langues ; il limite son étude aux langues parlées dans une zone assez proche de notre pays.
La numération en base 10 est quasi universelle (nous avons dix doigts). Les 10 premiers nombres entiers sont donc distinctement nommés, et leurs origines ne sont pas évoquées pas ici. Mais comment désigner les nombres qui suivent ? La plupart du temps, on utilise des systèmes additifs (comme dix-sept qui signifie 10+7) ou multiplicatifs (comme treizeci qui signifie 3×10 en roumain), voire soustractifs (comme duodeviginti qui signifie 10-2, en latin). Cet article montre que très rares sont les noms de nombres (comme 40 en russe) qui ne s’obtiennent pas par une de ces trois méthodes.
Il existe une version plus complète avec une annexe .