Les enquêtes internationales ont mis en évidence les difficultés des élèves français dans la résolution de problèmes et dans la capacité à s’investir et à rentrer dans une démarche de recherche. Ce constat est, en partie, la conséquence visible et mesurable de faibles capacités en calcul mental. Plusieurs études récentes montrent très clairement une corrélation forte entre ces deux domaines. En clair, de bonnes aptitudes en calcul mental améliorent de façon significative les compétences en résolution de problèmes. Partant de cette révélation, l’auteur essaye, dans cet article, d’analyser et de développer les impacts du calcul mental lorsqu’il est présenté dans un habillage ludique : il pense qu’une pratique ludique du calcul à l’école peut contribuer à améliorer la situation vue qu’une partie automatisée peu développée sera vite source de blocage pour acquérir des connaissances ou des mécanismes dans d’autres domaines mathématiques. Les exemples sont nombreux : simplifier une fraction… L’aisance calculatoire est fortement corrélée à une partie automatisée riche. Mais du quel type de calcul mental s’agit-il ? Il précise que cette partie automatisée va se développer et s’enrichir par la pratique au fil du temps avec des allers-retours permanents entre calcul mental réfléchi et le calcul mental automatisé. Dans la suite de son article, il cite les noms de quelques jeux qui peuvent favoriser de telles activités, puis il détaille la pratique d’autres jeux qui sont : le calcul mental à l’envers, Mathador et TRIO dans un club jeux logiques et mathématiques. Il termine par appeler à donner au jeu la place qu’il mérite dans l’enseignement des mathématiques : le jeu est une porte d’entrée dans l’univers des mathématiques et une façon de lutter efficacement contre le développement de l’innumérisme. Il est certainement le meilleur antidote à l’effet anxiogène des mathématiques cité dans de nombreuses études.