Dans ce travail, l’auteur s’interroge sur l’existence d’une éventuelle rupture entre enseignement secondaire et enseignement supérieur du point de vue de la gestion des déroulements par les enseignants. Il se demande également si la façon dont l’enseignant du supérieur gère les déroulements en travaux dirigés serait susceptible de renforcer les ruptures déjà constatées entre ces deux institutions.
Pour contribuer à répondre à ces questions, ont été étudié les cours et travaux dirigés d’un groupe d’étudiants au début de l’Algèbre Linéaire en Licence 1 en nous plaçant au sein de la Théorie de l’Activité et en suivant une méthodologie générale de Pariès, Robert et Rogalski.
L’auteur montre un lien fort entre la gestion globale des déroulements organisés en travaux dirigés par cet enseignant et sa perception des tâches mathématiques en jeu dans les exercices. Ce lien fort est notamment mis en valeur par le classement des exercices en cinq types qui dépendent à la fois de l’organisation de l’exercice (prologue, recherche, correction, postlogue) et des tâches mathématiques sollicitées. Des analyses plus fines viennent renforcer ces constats globaux.
Cette gestion globale est de plus entièrement décidée par l’enseignant a priori ce qui pourrait avoir pour conséquence une minoration voire une non prise en compte d’autres difficultés des étudiants.
Ce travail montre que la façon dont l’enseignant du supérieur gère les déroulements en travaux dirigés peut potentiellement renforcer certaines difficultés des étudiants et contribuer à rompre avec l’enseignement secondaire. Cette inférence devra être interrogée dans des travaux ultérieurs.