Cet article présente et analyse une ingénierie didactique mise à l’épreuve dans un CM2 de ZEP de la banlieue strasbourgeoise. Cette ingénierie porte sur une tâche de modélisation étayée par la production et l’utilisation par les élèves d’écrits réflexifs. Les auteurs font l’hypothèse que la notion de modèle et de modélisation est didactiquement pertinente à ce stade de la scolarité et argumentent celle-ci de façon très claire dans cette contribution.
Ils nous prouvent que ce type d’activité n’est pas une modélisation « au rabais » et qu’une séquence de modélisation a des effets spécifiques et repérables sur la construction, la déconstruction et la réorganisation de savoirs mathématiques des élèves.
Les travaux menés dans l’atelier ont, d’une part, porté sur l’analyse a priori du problème proposé aux élèves et de ses potentialités, et, d’autre part, sur l’analyse de progressions d’élèves observées dans le cadre de l’expérimentation à partir de leurs écrits.
Ce type de situations novatrices dans l’enseignement à l’école primaire, où la place de l’approximation est importante, peut déstabiliser un certain nombre d’enseignants comme de formateurs. Les auteurs nous proposent donc de réfléchir au potentiel et aux limites de ce type de situations.