Après avoir rappelé les conditions spécifiques de l’enseignement en SEPGA, des élèves en difficulté pour lesquels des maîtres du premier degré doivent viser les finalités de l’enseignement en collège, et fait le constat, appuyé sur un exemple parlant relatif aux décimaux dans un situation de mesurage, que ce contexte conduisait à des apprentissages formels de techniques qui ne font pas sens, l’auteure pose sa problématique : comment travailler un domaine des mathématiques qui a déjà été enseigné avec le double objectif de donner du sens au concept et guider les élèves vers une maîtrise d’outils décontextualisés.
Elle pose alors quelques principes, issus de la théorie des situations didactiques, pour un enseignement des mathématiques en SEGPA et les décline ensuite, toujours en prenant pour exemple les décimaux.
Le milieu choisi pour leur introduction, est l’expression d’une mesure comme somme d’un entier et d’une fraction décimale inférieure à 1. Les exemples proposés de situations à dimension adidactique, de « prévision » ou « retournées », contraignent l’élève à mettre en relation le milieu et le résultat d’actions opérant sur celui-ci.
La construction de situations « intermédiaires » occupe le coeur de l’article en développant la notion d’assortiment d’exercices, modélisation des séries d’exercices. Plusieurs types sont distingués, ceux pour apprendre du nouveau, dont les caractéristiques sont précisées, pour l’entrainement du « déjà appris », pour l’évaluation.
Les productions réalisées par les différents groupes lors de l’atelier à partir de la consigne « comment retravailler les connaissances rencontrées dans la leçon sans introduire de franchement nouveau et sans être répétitif ? » sont restitués.
En conclusion des observations pointant les apports de cette approche et une esquisse de progression sur les deux années de 6e et 5e SEGPA.