Construction des savoirs. Obstacles et conflits. Problématisation des notions d’obstacle épistémologique et de conflit socio-cognitif dans le champ pédagogique. p. 350-363.

Résumé

« Dans le but de problématiser les notions d’obstacle épistémologique et de conflit socio-cognitif, dans le champ éducatif, l’auteure propose tout d’abord de penser la relation d’enseignement comme une relation entre un enseignant, des élèves et un savoir spécifique. Du coup, l’identification d’éventuels obstacles à une connaissance particulière tient compte notamment : – de conceptions relatives aux mécanismes d’apprentissage en jeu, voire des conditions d’accès à ce savoir spécifique (plus largement de telles conceptions relèvent des représentations du savoir) – de la définition et de l’interdépendance des rôles attendus au sein de la relation d’enseignement / apprentissage La prise en considération d’un « conflit » qui serait cognitif et/ou social repose également sur la conception relative aux éléments supposés jouer le rôle de moteur des apprentissages. Pour l’enseignement des mathématiques, à partir des travaux existant en didactique des mathématiques, en psychologie sociale génétique, et en psychologie sociale des situations didactiques, il est possible de commencer à élaborer un modèle prenant en considération certaines erreurs persistantes dans la construction par les élèves de savoirs mathématiques précis et de concevoir des situations didactiques faisant intervenir des conflits entre conceptions du savoir. De tels conflits seraient alors rendus saillants dans et par un contexte interactif à préciser, devant permettre le franchissement de l’obstacle. Pourtant, ce travail d’ingénierie ne semble pas pouvoir se passer d’un autre plan d’investigation : celui relatif aux représentations qu’enseignants et élèves élaborent d’une part des savoirs enseignés et d’autre part des conditions d’accès à ces savoirs. Il faut considérer en effet que selon le type de représentation professionnelle construite par l’enseignant à propos des savoirs enseignant à propos des savoirs enseignés et du « comment les différents élèves y accèdent », l’attention qui va être portée par le maître à la nature des erreurs des élèves va être différente. Différentes aussi vont être les décisions de « rémédiation » que l’enseignant va prendre pour contrer ce qu’il identifie peut-être comme « une difficulté spécifique d’un élève » ou « d’un groupe d’élèves », ou comme « difficulté inhérente à la tâche et à son contenu ». En d’autres termes, il est proposé de réfléchir à « qui considère quoi comme un obstacle à la connaissance ? » et de relier cette question avec la suivante : « pourquoi un élève réussit-il (ou échoue-t-il) en mathématiques ? » (résumé de l’auteur) Le contenu de l’article est le suivant : – Des obstacles et des conflits pour chercheurs et enseignants – Quel est le problème ? – Nature des obstacles – Des erreurs . Dans la classe scolaire, qui décèle quelles erreurs, auprès de qui ? L’élève. L’enseignant. Le chercheur – Quels conflits ? entre qui ? – Quelle construction théorique ?

Notes

Chapitre de Construction des savoirs. Obstacles et conflits.

Données de publication

Éditeur Les éditions Agence d’Arc Ottawa , 1989 Format p. 350-363

ISBN 2-89022-152-0 EAN 9782890221529

Public visé chercheur, enseignant, formateur

Type chapitre d’un ouvrage Langue français Support papier

Classification