Schutzenberger Marcel-Paul

ALGEBRE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
INFORMATIQUE

Marcel-Paul Schutzenberger (1920-1996), scientifique français : médecine, biologie, mathématiques, informatique théorique.
Docteur en médecine (1949), il a un poste qui l’amène à appliquer des méthodes statistiques à l’analyse de divers problèmes médicaux, ce qui l’amène aux mathématiques. Il soutient une thèse en mathématiques Contributions aux applications statistiques de la théorie de l’information (1953) dirigée par Darmois et Chatelet . Il est ensuite maître de recherches puis directeur de recherches au CNRS, enseigne les probabilités et les statistiques à la faculté des sciences de Poitiers, ainsi que les techniques de programmation à Paris où il obtient une chaire d’informatique théorique. Il effectue aussi des séjours dans des universités américaines.
Ses travaux portent sur la théorie des demi-groupes, la théorie des codes qu’il initie avec son traité Une théorie algébrique du codage (1956), la théorie des automates finis, la théorie des langages algébriques dont il est, avec Chomsky (né en 1928), un pionnier.
La théorie des codes est à la fois une branche de l’algèbre (demi-groupes, demi-groupes libres) et associée à la théorie de l’information et à la théorie du signal. Dans ce domaine on lui doit notramment la notion de groupe de Schützenberger (1957).
A ses travaux avec Noam Chomsky, on doit le théorème de Chomsky-Schützenberger sur les langages algébriques (1956).
Il travaille également en collaboration avec Shannon , fondateur de la théorie de l’information.
Il a été élu à l’académie des sciences en 1988.