Châtelet Albert
ALGEBRE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
Albert Châtelet, mathématicien et homme politique français (1883-1960).
Elève de l’Ecole Normale Supérieure (1905), agrégé de mathématiques (1908), il est nommé au lycée de Tours, il soutient sa thèse en 1913 Sur certains tableaux et leur application à la théorie des nombres, sous la tutelle de Picard, Borel et Tannery (par tableaux, il faut entendre matrices), et est nommé à la Faculté des Sciences de Lille pour la rentré de 1914. La guerre l’empêche de prendre effectivement son poste jusqu’en 1919. Il devient recteur de Lille (1924) puis directeur de l’Enseignement du second degré (1937), poste dont il est révoqué par le gouvernement de Vichy. Il y avait travaillé à la « réforme Jean Zay », qui sera reprise en 1946 par la « commission Langevin-Wallon ».
Il reprend son activité scientifique et à partir de 1945 a la chaire d’arithmétique et de théorie des nombres à la faculté des sciences de Paris jusqu’à sa retraite en 1954.
Engagé politiquement à gauche, il est le candidat de l’opposition lors de la première élection présidentielle de la Ve République.
Ses travaux mathématiques ont été comme objet principal de la théorie des nombres, mais il s’est intéressé à beaucoup d’autres domaines, et il a été un des animateurs de la revue « l’Enseignement mathématique ».
Il développe en France les voies de recherche de l’école allemande (il avait publié en 1924 un traité très remarqué, par Emmy Noether en particulier, sur les groupes abéliens finis).
Il est connu pour une variété algébrique dite surface de Chatelet.