Le monde arabo-musulman a apporté aux sciences, notamment mathématiques, une contribution immense, longtemps occultée en Europe et de nos jours constamment réévaluée. Une certaine écriture de cette histoire nie toute influence de civilisations antérieures sur la pensée des savants musulmans et accuse systématiquement de plagiat les auteurs européens. L’enseignant français peut facilement se voir opposer des discours désarçonnants sur l’invention des logarithmes en Algérie ou la fabrication de l’oeuvre d’Euclide par le Moyen Age chrétien. Le but de l’article est de donner des éléments de réflexion pour faire tenir une parole scientifique.