« Dig where you stand » 5. Proceedings of the Fifth International Conference on the History of Mathematics Education. ICHME-5. Building new mathematical discourse among practitioners in restoration and enlightenment England 1650-1750. p. 319-335.

(Construire un nouveau discours mathématique chez les praticiens de la Restauration et des Lumières en Angleterre 1650-1750.)

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Auteur : Rogers Léo

Résumé

Vers le milieu du dix-septième siècle, la société s’est diversifiée en Angleterre, où de nouveaux développements politiques favorisaient une société plus sûre et tournée vers l’avenir, et l’idée d’une éducation universelle se développait. À partir de la fin du XVIe siècle, une communauté de praticiens des mathématiques s’épanouit et créa des instruments spécialisés, de sorte qu’au début du XVIIe siècle, cette communauté s’était considérablement développée. Le système éducatif n’était pas en mesure de fournir les «connaissances utiles » requises pour répondre aux nouvelles exigences d’une société « pratique » émergente. Des enseignants indépendants ont donc commencé à fournir les compétences mathématiques requises. À partir du milieu du XVIIe siècle, des «académies dissidentes» ont été créées pour dispenser un enseignement supérieur aux étudiants non conformistes, exclus du fait de leurs croyances religieuses d’Oxford et de Cambridge. Celles-là sont devenues des lieux où les gens pouvaient apprendre plus de «sujets utiles» : mathématiques, langues étrangères, géographie et sciences naturelles, usurpant et élargissant ainsi le rôle des universités. Un enseignement pratique sur divers instruments mathématiques et astronomiques ainsi que sur de nouveaux concepts et techniques a répondu aux besoins du public grâce aux auteurs de manuels, qui montrèrent ainsi à leurs lecteurs comment traiter les intérêts composés et les rentes, et comment tenir des comptes «à l’italienne» avec des exercices pour améliorer l’organisation du commerce et des affaires. Les nouvelles publications visaient à persuader les classes moyennes que le travail de l’artisan devait être valorisé. Les « Mechanick Exercises » de Joseph Moxon (1703) ont suscité l’intérêt pour le travail des artisans tels que forgerons, constructeurs et autres. Moxon croyait en des types de connaissances « inclusifs » où les compétences du forgeron pouvaient être inclues dans de nombreuses professions apparentées, y compris celles requises pour travailler avec des métaux fins en horlogerie, et appuyait son affirmation en se référant à la philosophie mécanique de Francis Bacon. Cet article présente une discussion sur les variétés d’accès et d’implication en mathématiques en relation avec des activités artisanales et industrielles connexes, telles que perçues par les participants eux-mêmes, et impliquées dans l’émergence d’un programme technique dans lequel les mathématiques sont appliquées et deviennent le résultat de nombreuses activités différentes.

Abstract

By the mid seventeenth century England was becoming a more diverse society where new political developments fostered a more secure and forward-looking society, and the idea of universal education was developing. From the late 16th century a community of mathematical practitioners flourished, and from these, specialist instrument makers had arisen so that by the early 17th century this com-munity had grown considerably. The education system was unable to provide the ‘useful’ knowledge required for the new demands of an emerging practical society, so independent teachers began to provide the mathematical skills required. From the mid-17th century ‘Dissenting Academies’ were established to provide Nonconformist students, excluded by their religious beliefs from Oxford and Cambridge, with higher education. These became places where people could learn more ‘useful’ subjects; mathematics, foreign languages, geography and natural science, thus usurping and expand-ing the role of the universities. Practical instruction on a range of mathematical and astronomical instruments and new concepts and techniques provided the public needs by authors, showing their readers how to deal with Compound Interest and Annuities, and how to keep accounts « after the Italian manner » with exercises to improve the organisation of trade and business. New publica-tions were intended to persuade the middle classes that the work of the artisan was to be valued. Joseph Moxon’s Mechanick Exercises (1703) encouraged interest in the work of the artisans like smiths, builders, and others. Moxon believed in the inclusiveness of types of knowledge where the skills of the Blacksmith could be seen involved in a range of related occupations including those required in working with fine metals in watch-making, and supported his claim by reference to Francis Bacon’s mechanical philosophy. This paper presents a discussion of the varieties of ac-cess and involvement in mathematics with related artisanal and industrial activities, as seen by the participants themselves, involved in the emergence of a technical curriculum, where mathematics is applied to, and becomes a result of, many different activities.

Notes

Chapitre des Actes de la cinquième Conférence Internationale sur l’Histoire de l’Enseignement des Mathématiques (ICHME 5).

Données de publication

Éditeur Drukkerij Baas, Nieuwerkerk aan den IJssel Utrecht , 2019 Format A4, p. 319-335 Index Bibliogr. p. 333-335

ISBN 90-823679-6-3 EAN 9789082367966

Public visé chercheur, enseignant, formateur

Type chapitre d’un ouvrage Langue anglais Support papier

Classification