Cet ouvrage contient 27 contributions, pour la plupart enrichies de notes et suivies d’une bibliographie, destinées à épauler des enseignements de l’histoire des sciences et des techniques (formation des maîtres, travail dans les classes). La plupart de ces contributions concernent sciences physiques et biologiques.
Il y a trois études relatives aux mathématiques :
– « Histoire et enseignement des mathématiques » : Evelyne Barbin qui insiste sur une « histoire dans l’histoire » avec le rôle du contexte général. Elle souligne que « l’étude historique de l’activité mathématique exhibe le rôle des problèmes, mais aussi de la conjecture, de la démonstration, de l’évidence, de la rigueur ou de l’erreur dans la construction des savoirs. Elle nous apprend aussi que les idées de démonstration, d’évidence ou de rigueur ont changé au cours de l’histoire ». Evelyne Barbin insiste à propos des rôles historiques successivement assignés à la démonstration : expliquer, convaincre, éclairer (ce n’est pas synonyme !) et, pour Hilbert, « décider de la véracité d’un énoncé, c’est-à-dire de sa non-contradiction avec un système d’axiomes formels ».
– « La science arabe : naissance et développement à travers l’exemple des mathématiques »,
– « Les mathématiques dans la culture scientifique et la formation des enseignants » d’Hélène Gispert.

On peut lire aussi dans cet ouvrage :
– une étude initiale de Goulven Laurent « Pour une histoire des sciences à part entière », qui fustige les « histoires idéologiques » :  » l’histoire scientifique  » (où, par exemple, on ne retient du passé que la ligne directe qui conduit à un état actuel de la science, le reste étant « traité d’aberrations, stupidités, absurdités, au mieux de naïvetés »), « l’histoire philosophique » (qui veut « prouver une thèse », et sélectionne en conséquence…). En regard, Goulven Laurent préconise une  » histoire historique  » à partir de l’état « naissant » des faits et concepts et en n’occultant rien des auteurs, de leurs démarches,…
– un texte particulièrement savoureux de Geneviève Lacombe sur « L’introduction de l’histoire des sciences dans l’enseignement de la biologie en lycée », avec d’abord, des réflexions générales sur l’histoire des sciences (positions « continuiste », « précursoriste », « discontinuiste », « internaliste » ou « externaliste », …) des exemples de réalisations (lectures de Zola ; médecins et médecine au XIXe siècle.
– un texte sur les « fraudes scientifiques », analyse qui  » permet de remettre en question les images de la science et de l’histoire des sciences les plus généralement véhiculées par notre enseignement « …