Borelli Giovanni Alfonso

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Giovanni Alfonso Borelli (1608-1679) est un mathématicien, astronome et médecin italien.
Il est né à Naples, fils d’un soldat espagnol Miguel Alonso et d’une italienne Laura Porello. Naples était alors sous domination espagnole. Il changea de nom probablement pour éviter qu’on puisse faire le lien entre lui et son père qui avait été poursuivi par l’Inquisition et le pouvoir espagnol pour sa proximité avec un astrologue et philosophe considéré comme hérétique.
Borelli va à Rome vers 1628 où il suit les cours de Benedetto Castelli et Evangelista Torricelli , tous deux avaient été, à Pise, élèves de Galilée dont le procès allait se tenir en 1632, c’était donc une période difficile pour les disciples de ce dernier.
En 1635 Borelli, qui avait acquis une solide réputation en mathématiques, obtient un poste à l’université de Messine où il travaille notamment à une édition des Coniques d’Apollonius (traduction entreprise mais inachevée par Maurolico ). En 1641, il entreprend un voyage au cours duquel il rencontre Viviani , Cavalieri .
En 1656, Il fonde l’Accademia degli investigandi qui traite de médecine, de physiologie, de mathématiques et de physique. C’est à Pise que Borelli, poussé par les études de Malpighi, commence les premières recherches scientifiques sur le mouvement animal. Cet intérêt ne le quittera plus.

En 1656, il obtient la chaire de mathématiques à l’université de Pise. En 1667 il revient à Messine jusqu’en 1674 où, retrouvant des ennuis politiques, il se réfugie à Rome (où il a le soutien de la reine Christine de Suède qui s’y était exilée après son abdication) et terminera sa vie dans une congrégation religieuse.
Il s’était intéressé non seulement aux mathématiques et à la traduction des textes anciens mais aussi à l’astronomie et à la médecine.

Pendant son séjour en Toscane, alors gouvernée par Ferdinand II de Médicis mécène qui avait été élève de Galilée, il installe un observatoire astronomique à San Miniato près de Florence (1665).
Ses travaux en astronomie sont remarquables. Continuant ceux de Galilée, il étudie les satellites de Jupiter. Son ouvrage Theoricae mediceorum planetarum ex causis physicis deductae a Jo. Alphonso Borellio, in Messanensi pridem, nunc vero in Pisana academia mathematicarum scientiarum projessore (1666)
est une suite de réflexions que son âge et sa mauvaise santé l’empêchent de mener à bien.

Il pressent que la trajectoire circulaire des planètes est due à la combinaison d’une force centrifuge et d’une force centripète. Il fait partie des précurseurs de Newton (qui d’ailleurs avait un exemplaire du livre de Borelli et y fait référence).
Dans un court ouvrage intitulé : Del di movimento della cometa apparsa il mese di dicembre 1664 qu’il signe Pier Maria Mutoli, il est un des premiers astronomes à penser que les comètes décrivent autour du Soleil, des orbites elliptiques ou paraboliques.
Il avait aussi pris un grand intérêt pour la médecine. Il commence des recherches sur le mouvement animal, cherchant à l’expliquer par les lois de la mécanique dans De motu animalium (publié après sa mort), ouvrage qui contient une très grande quantité d’observations. Dans un autre ouvrage Della cagioni delle febbri maligne il étudie les fièvres. Il étudie aussi les organes (respiration, digestion). Si ses conclusions sont souvent erronées ou inexactes, on lui attribue un rôle important dans l’histoire de la physiologie.