Galilée

Galilei Galileo

ASTRONOMIE
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HISTOIRE DES SCIENCES

De son nom complet Galileo Galilei (1564-1642), physicien et astronome italien.
D’une famille de petite noblesse de Pise, c’est dans cette ville qu’il fait ses études, est dirigé vers la carrière ecclésiastique qu’il ne poursuivra pas longtemps.
Il montre très jeune des dons d’observation qu’il applique aux oscillations de la lampe de la cathédrale de Pise (que l’on peut toujours y contempler), et trouve l’isochronisme des pendules et la formule T = 2π √(l/g) , qu’il ne publiera que plus tard. Bien qu’ayant commencé des études de médecine, il s’oriente vers les mathématiques et la physique et obtient la chaire de mathématiques de l’Université de Pise.
Il étudie les centres de gravité des solides, les oscillations du pendule pesant, la chute des corps sur un plan incliné, la cycloïde et les arches des ponts.
Puis il va pendant quelques années à Venise, où il a une plus grande liberté dans ses recherches. Il y enseigne la mécanique, les mathématiques et l’astronomie. Il a déjà adhéré au système de Copernic , mais il y enseigne encore le système de Ptolémée . Ses travaux améliorent l’efficacité des tirs de canons d’artillerie, il fabrique le compas de proportion (ancêtre de la règle à calculs).
En 1604 il découvre la loi du mouvement uniformément accéléré et fait des observations astronomiques en contradiction avec le géocentrisme de Ptolémée . Les améliorations qu’il apporte à la lunette astronomique lui apportent d’une part une aisance financière (car la République de Venise est intéressée par les applications militaires) et la possibilité d’observations astronomiques plus précises : il décrit l’existence de montagnes sur la Lune, découvre les satellites de Jupiter, distingue des étoiles jusque là inconnues, observe les taches solaires.
Les observations de Galilée sont cohérentes dans le système héliocentrique de Copernic, mais pas dans le système géocentrique alors officiel. Il se fait de plus en plus d’ennemis, une importante polémique s’installe, pendant laquelle Galilée continue ses recherches, et qui durera plusieurs années et aboutira à la condamnation de Galilée.

En 1616 la théorie copernicienne est condamnée par l’Inquisition et le pape, en 1632 Galilée est condamné pour ne pas avoir respecté le jugement précédent. Malade et pour éviter la torture, il abjure. La condamnation à la prison à vie est commuée en relégation chez lui où il continue à travailler, rédigeant plusieurs ouvrages.
Il est vraisemblable que la condamnation de Galilée a amené Descartes à ne pas publier son Traité des Mondes et de la Lumière. Il fallut attendre 1741 et 1757 pour que l’Eglise autorise la publication d’ouvrages sur l’héliocentrisme, 1822 pour que le décret interdisant l’héliocentrisme soit annulé, et le 20e siècle pour qu’elle reconnaisse ses erreurs : Jean-Paul II nomma en 1981 une commission dont les conclusions ne furent pas la réhabilitation de Galilée au motif que le tribunal qui avait prononcé sa condamnation n’existait plus, elle admit seulement que cette dernière était liée à une mauvaise interprétation des textes religieux par les théologiens de l’époque ainsi qu’au fait que Galilée avait mélangé « hypothèse » scientifique et réflexion sur la nature.