Au 18e siècle, les systèmes de mesure (longueurs, poids, capacités, monnaies) sont complexes. De plus, ils varient d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, d’une ville à l’autre, d’une corporation à l’autre. L’article examine quelques tentatives faites à cette époque pour faciliter les calculs monétaires et métrologiques. Les tables numériques et graphiques conçues pour aider les citoyens, en particulier ceux qui étaient peu instruits en arithmétique, à gérer leurs affaires quotidiennes sont autant d’instruments à exploiter dans l’enseignement d’aujourd’hui, à l’école et au collège, pour aborder dans un contexte historique motivant les questions de numération et de mesure, pour introduire des changements de cadre entre arithmétique et géométrie, et pour favoriser une démarche d’investigation.
Textes présentés : François Barrême : Les comptes faits, ou Le tarif général de toutes les monnoyes, Paris, 1755 ; Alexis-Jean-Pierre Paucton : Métrologie, ou Traité des mesures, poids et monnoies, Paris, 1780 ; Louis-Ezéchiel Pouchet : Tableau des nouveaux poids, mesures et monnoies de la République française, Rouen, an III (1794)