table astronomique
ASTRONOMIE
Les tables astronomiques sont des tableaux de nombres qui contiennent des données sur les mouvements des astres. Les plus anciennes connues sont celles de Ptolémée dans l’Almageste. Elles permettaient de prévoir la position des astres dans le ciel ainsi que l’arrivée des éclipses . Il y a eu ensuite de nombreuses tables suivant les époques et les cultures, et suivant les centres d’intérêt.
Au Moyen-Age, notamment pendant la période islamique, elles eurent une influence importante en astronomie. Citons les tables d’Al-Battâni, d’ibn-Yûnus , les tables d’Al-zarqali dites Tables de Tolède (vers 1080) qui ont eu une large diffusion dans la péninsule ibérique jusqu’à ce qu’elles soient supplantées par les tables alphonsines (vers 1270). C’était des tables facilitant certains calculs pratiques plutôt que des traités théoriques. En dehors de considérations astronomiques, elles permettaient de déterminer l’heure des prières ou la direction de la Mecque (la qibla ), ou encore de déterminer la date de Pâques.
Au 15e siècle des tables appelées tables sultaniennes ou tables du gendre impérial furent réalisées à Samarcande. Elles furent ensuite transmises en Europe via Istanbul et Venise.
Au 16e siècle, avec le système de Copernic et les progrès de l’astronomie, on a publié d’autres tables astronomiques : Copernic lui-même a publié (1543) des tables qui étaient le résultat de trente ans d’observations, puis les Tables rudolphines (1627) (dues à Tycho Brahé et Kepler ) plus précises ainsi que celles de nombreux autres auteurs.
Il y a aussi des tables spécialisées : tables du Soleil, tables de la Lune, tables de Jupiter et de Saturne ainsi que des tables nautiques.
L’usage de ces tables ne se limite pas au monde méditerranéen, en effet on a trouvé une table astronomique maya datant du 9e siècle de notre ère, peinte sur les murs d’une résidence au Guatemala (publié dans Pour la science 17/15/2012)