Stevin Simon

ARITHMETIQUE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
MECANIQUE

Simon Stevin (1548-1620), ingénieur, physicien et mathématicien flamand.
On ne sait pas grand-chose de son enfance mais il reçoit certainement une bonne éducation dans sa famille de tradition calviniste. Il est d’abord comptable pour un marchand d’Anvers puis au port de Bruges, ce qui le sensibilisera à une écriture simple des nombres et des opérations.

Vers 1577 il voyage en Prusse, en Pologne, au Danemark, en Suède, en Norvège. A son retour il publie unlivre sur le calcul des intérêts (1581) et s’inscrit à l’université de Leyde (1583). Ses premiers travaux en mathématiques et en hydrostatique lui valent la charge d’intendant des canaux de la république des Provinces-Unies qui est gouvernée par le prince Maurice de Nassau dont il devient un conseiller. Il a eu une carrière reconnue d’ingénieur, construisant des moulins à vent, des écluses, des ports, des fortifications, notamment un char à voile qui permettait de se déplacer plus vite qu’à cheval.

Conscient de l’importance de l’ingénierie et de la tactique militaires, il fonde à Leyde une école d’ingénieurs militaires (1600) où l’enseignement était donné en néerlandais et dont le rayonnement dépassera les frontières des Provinces-Unies.
La contribution de Stévin à la statique est considérable. Il approche de la notion de force et celle de moment d’une force, dégage les notions d’équilibre stable et instable, démontra la méthode du parallélogramme des forces (un siècle avant Varignon ),découvre le paradoxe de l’hydrostatique (la pression d’un liquide sur le fondd’un récipient ne dépend que de la hauteur de liquide dans le récipient). Il démontre (avant Galilée ) que deux objets de poids différents tombent à la même vitesse (1596). Il publie La statique ou l’art de peser et L’hydrostatique (1586).
En musique, il construit la gamme tempérée, divisée en 12 demi-tons tempérés égaux,celle que nous connaissons aujourd’hui.
En mathématiques, il est surtout connu pour son ouvrage De Thiende (La Disme), court ouvrage publié en 1585. Il utilise les fractions décimales pour les calculs courants (et pas seulement pour les extractions de racines carrées comme précédemment) et a une notation avec virgule des nombres décimaux voisine de celle d’aujourd’hui, notation qui fut reprise notamment par Neper .
Dans son ouvrage L’arithmétique il reprend et commente les connaissances de l’époque en arithmétique et en algèbre, traduit des œuvres de Diophante et d’Euclide . Il y décrit la résolution des équations algébriques jusqu’au quatrième degré.

En géométrie, il est le premier à montrer comment construire un polyèdre en le développant sur un plan.
Stevin écrivait en flamand, ses œuvres ont été ensuite traduites en latin et en français. On doit à Albert Girard de les avoir regroupées dans une publication en français (1634) et d’en avoir favorisé la diffusion.
Voir sur le portail des IREM la page consacrée à la La Disme, (De Thiende) de Stevin : http://www.univ-irem.fr/stevin