Beaugrand Jean de

ARITHMETIQUE
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE

Jean de Beaugrand (entre 1584 et 1588-1640), mathématicien français.
Son père est maître écrivain, c’est-à-dire une personne dont le métier est de bien écrire. Il est secrétaire ordinaire de la chambre du roi et maître d’écriture du jeune Louis XIII.
En 1630, Beaugrand devient le mathématicien attitré de Gaston d’Orléans. Il publie une réfutation de la fausse duplication du cube de P. Yvon sieur de la Leu. En 1634 il devient secrétaire du roi, ce qui lui donne un certain pouvoir sur l’autorisation d’édition.
Dès 1631 il avait fait publier des œuvres de Viète , dont il a peut-être été quelques temps l’élève.
Jean de Beaugrand entre en correspondance avec Fermat qu’il fait connaître dans le cercle scientifique rassemblé autour de Mersenne : Gassendi , Étienne Pascal (père de Blaise ), Roberval , .
Membre de l’académie de Mersenne , il y rencontre Descartes , avec qui il se brouille, notamment à cause de l’astronome Jean-Baptiste Morin, ami de Descartes : un jury dont Beaugrand faisait partie avait remis un rapport négatif sur les travaux de Morin.

Après 1635, il voyage en Angleterre et en Italie, rencontre Thomas Hobbes, Cavalieri , Galilée et fait connaître les travaux de Fermat. Des polémiques prétendent que dans ses correspondances Beaugrand se serait faussement approprié certains résultats.
Plus tard, après la parution du Discours de la méthode, Beaugrand accusera Descartes de plagiat.
En 1936, Beaugrand publie un ouvrage de géostatique où il défend l’idée qu’un corps pesant devient d’autant plus léger qu’il se rapproche du centre de la Terre, en contradiction avec les physiciens du 17e siècle, et en se basant sur une fausse interprétation du théorème des moments. Il s’ensuit une vive polémique avec Desargues . Roberval et Pascal démontreront l’erreur de raisonnement. Cet ouvrage sera aussi vivement crtitiqué par Descartes.
Toutes ces polémiques ajoutées à la position sociale de Beaugrand donnent de lui l’image d’un mathématicien incompétent et vaniteux. Cependant il faut replacer ces théories dans le contexte de l’époque : Newton n’avait pas encore publié son Principia qui validera certains résultats de Beaugrand. Et il faut lui reconnaître le mérite d’avoir diffusé les travaux de Viète, apport déterminant en algèbre.