Après une préface et une introduction , cette brochure est composée de huit chapitres assez courts qui offrent de nombreux documents de nature diverse : commentaires de quelques textes historiques traitant de statistiques et de probabilités (avec citations longues et même fac-similé pour certains), documents pédagogiques et travaux d’élèves (comptes rendu d’activités réalisées en classe à partir de textes anciens). L’un de ses objectifs est d’introduire une perspective historique dans l’enseignement des statistiques de l’école au lycée.
Dans le premier chapitre sur La méthode des moindres carrés , François Millet présente ladite méthode, la querelle de paternité entre Legendre et Gauss et détaille une application de Legendre à la mesure des degrés du méridien.
Avec le second chapitre La carte teintée de Dupin : une représentation de données statistiques de Philippe Regnard, on apprend que les premières cartes coloriées seraient apparues en France pour la première fois dans un ouvrage de Charles Dupin : mathématicien et politicien nivernais du début du XIXe siècle.
Philippe Martinet étudie dans le troisième chapitre Le premier traité des Essais d’arithmétique politique de Willem Kersseboom . Avec cet actuaire néerlandais du XVIIIe siècle, on décrit les premiers éléments d’une modélisation de l’évolution d’une population à partir d’une table de mortalité.
Philippe Martinet poursuit dans le quatrième chapitre, toujours accompagné de Kersseboom, avec le Calcul d’une population : un exemple historique reconstitué en classe avec le tableur . Très didactique, cette expérience est constituée de deux TP en classe dont l’objectif est de travailler sur la notion élémentaire d’espérance de vie, souvent assez difficile pour les élèves.
Le cinquième chapitre, écrit par David Tainturier et Patrick Guyot est consacré à des Recherches générales sur la mortalité et la multiplication du genre humain . Il s’agit de la description très précise d’une activité pédagogique d’introduction des statistiques en seconde professionnelle tertiaire et hôtellerie à partir des travaux d’Euler (XVIIIe s.) sur le thème annoncé dans le titre du chapitre.
Patrick Guyot revient ensuite sur L’arithmétique politique à partir de trois extraits des travaux de Diderot, Condorcet et Montucla-Ozanam.
Le pari de l’auteure du septième chapitre est d’introduire les statistiques en cours moyen ! Agnes Gateau réussit son pari en posant la question Un coup de dé peut-il abolir le hasard ? à ses élèves. C’est aussi l’occasion de découvrir le travail d’une femme mathématicienne du XIXe siècle, Florence Nightingale.
La brochure s’achève avec le fameux problème du comte de Buffon (XVIIIe s.) expérimenté par les élèves d’un collège de Côte d’Or dans Buffon et les statistiques : pi est-il le même a Montbard qu’en Espagne ? Frédéric Métin présente en détail l’activité menée en classe à partir du mémoire sur le jeu de Franc-carreau (fac-similé en annexe).